En l’espace d’un peu plus de 40 années, un acteur français du chauffage indépendant basé dans le massif central près de Vichy, est devenu incontournable. Il s’agit de la marque Seguin-Duteriez. Les décennies se succèdent et les objectifs de développement viennent bonifier l’entreprise : développement à l’export, partenariat d’exclusivité sur la France avec d’autres acteurs forts du marché européen, rachats de marques françaises, développement d’un réseau de revendeurs exclusifs, etc.
Le groupe Seguin s’est également intéressé au marché des poêles et inserts gaz. Rencontre avec Cédric LAURENT, Délégué Général du groupe, qui nous en dit plus.
Seguin est un acteur incontournable du chauffage au bois en France, pouvez-vous nous confier les raisons vous ayant poussé à investir le marché du gaz ?
Nous sommes une entreprise généraliste sur le marché du chauffage au bois, leader avec une vision européenne des marchés. Il nous semblait naturel de nous lancer sur ce marché. Partant de ce constat, nous avons été un des membres fondateurs de l’association « L'émotion gaz », association regroupant historiquement des fabricants européens de poêles, inserts et foyers gaz désirant mettre en place une opération collective sur le marché hexagonal. L'analyse des besoins consommateurs nous amène à penser que ce marché peut exister dans les prochaines années : facilité d'utilisation, faible besoin d’entretien, design des appareils et modernité. La magie d’une flamme instantanée, en un clic.
Quelles sont les différences technologiques entre un poêle bûche (même régulé automatiquement) et un appareil au gaz ?
Bien évidemment il y a énormément de différences entre un poêle à bois bûche et un appareil fonctionnant au gaz : la disponibilité permanente de combustible, des allumages et extinctions automatisés, une combustion plus propre, une utilisation sans entretien.
La totalité de nos appareils se pilotent avec une télécommande et/ou un smartphone. Depuis cette connectique, vous pouvez lancer un allumage automatique, programmer votre utilisation et bien sûr l’éteindre sans délai. Autre intérêt pour le développement du marché des appareils gaz en France, nous avons aussi fait le choix de travailler exclusivement avec des appareils étanches. Cela simplifie grandement l'installation du conduit de fumée. Car s’il y a bien une ressemblance entre bois et gaz c’est l’obligation d’installer un conduit de fumée afin d’évacuer les produits de la combustion vers l’extérieur de l’habitation.
Comment s'est adapté votre réseau de professionnels à cette nouvelle énergie (intérêt, appétences ou réticences, adaptation, etc.) ?
Notre réseau de revendeurs/installateurs s’est plutôt bien adapté. La grande force du groupe Seguin est de disposer d’un centre de formation intégré qui reçoit près 600 personnes par an depuis plusieurs années, nos clients ont l’habitude et sont demandeurs de formations en permanence.
Le gaz a représenté une continuité pour eux, sur le plan des connaissances générales. Il reste à traiter le problème des branchements et des certificats de conformité des installations, ce qui est obligatoire pour une mise en service de l’appareil. Sur ce point, nous travaillons conjointement avec les autres membres de l’association « L’émotion gaz » afin de simplifier le système et de garantir au client final des installations toujours plus performantes et totalement sécuritaires.
Nos client qui commencent à avoir un peu de récurrence d’affaires dans la vente et l’installation de poêles, foyers et inserts fonctionnant au gaz vont très logiquement suivre une qualification « PG – Professionnel du gaz » afin de mieux faire reconnaître leurs compétences pour ce type d’installations.
L'argument de la qualité de l'air (réduction des émissions de particules fines) est-il un vraiment élément de distinction vis-à-vis du bois ?
Pour moi, la motivation d’achat n’est pas pour l’heure sur ce plan. Elle est exclusivement liée à la facilité d’usage, au design et la sécurité d’utilisation de nos appareils.
Le marché ne semble pas trop "s'envoler" en France. Comment l'expliquez-vous ?
Le bois et le granulé sont très largement répandus sur notre territoire. Pour une vraie appétence des français sur ce type de combustible, comme pour tout marché, il est nécessaire de laisser du temps au temps. Ceux qui ont connu le marché du granulé comprendrons*.
* les appareils fonctionnant aux granulés de bois ne représentaient que quelques milliers d’appareils vendus dans les années 2000 jusqu'à ce que cela décolle en 2011 avec plus de 50 000 appareils commercialisés pour atteindre près de 100 000 en 2012.
Quels seraient, selon vous, les moyens qui permettraient de développer le marché des appareils gaz sur la France ?
C’est très clair, ce qu’il faut au segment des poêles, inserts et foyers fonctionnant au gaz pour se développer c’est:
- du temps,
- des moyens de promotion réguliers
- et un réseau de gaz mieux réparti.
Par effet boule de neige, les premières ventes en déclencheront d’autres, j’en suis persuadé !
Comment se compose votre clientèle actuelle : urbain/péri-urbain, particuliers/restaurants ou hôtels, CSP, etc. ?
Notre clientèle pour les appareils gaz se compose essentiellement de particuliers CSP+, demeurant dans l’urbain et le périurbain.
Nous apportons aussi une solution pour les lieux accueillants du public, types restaurants, hôtels, etc.
Le choix d’un appareil au gaz se porte principalement sur le design des appareils et la facilité d’utilisation.
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