Alors que l’on connaît surtout le gaz comme étant une énergie non-renouvelable (encore que 65 % des Français n’associent pas le gaz comme une énergie fossile d’après une étude de 2019), depuis plusieurs années les acteurs français de la transition énergétique et du développement durable travaillent au déploiement du biogaz et des usages renouvelables des gaz.
Parlons tout d'abord du gaz méthane : Il est produit par la nature et les activités humaines au travers d'une réaction chimique appelée "méthanisation".
Il est issu de la fermentation de matières organiques en l’absence d’oxygène... c'est cela la méthanisation !
Elle se produit spontanément dans les marais, les rizières, les grands réservoirs ou barrages hydroélectriques tropicaux, les décharges contenant des déchets ou matières organiques.
Mais le méthane pose problème en particulier pour le dérèglement climatique : Il est 25 fois plus impactant comme gaz à effet de serre que le CO2.
Autant dire qu’on a doublement intérêt à le collecter !
Le biogaz est du méthane qui a été produit et récupéré par la volonté humaine, le plus souvent dans des exploitations agricoles ou des usines de retraitement des eaux usées
Il s’agit d’un gaz combustible composé dans sa grande majorité de méthane et de dioxyde de carbone. Le biogaz peut être brûlé pour obtenir de la chaleur ou de l’électricité.
Selon le Syndicat des énergies renouvelables (SER), si tous les acteurs de la filière le désiraient, en 2030, 56 TWh de biogaz pourraient être tirés de la méthanisation de 130 millions de tonnes de matière brute pour potentiellement fournir 100 % des besoins nationaux. En 2050, les besoins sont estimés à 450/500 TWh.
En 2018, la France comptait plus de 48 sites de production de biométhane à partir de déchets agricoles qui représentent l’essentiel de la production de gaz vert. Moins de 800 GWh ont été injectés dans le réseau de GRDF en 2017, contre plus de 10 TWh en Allemagne.
Une fois que le bio gaz a été purifié, on parle biométhane. Il peut être injecté dans le réseau de distribution du gaz naturel pour le chauffage et la cuisson.
L’essor du biogaz n’en est qu’à ses débuts.
Dans les prochaines années, l’enjeu du déploiement massif des usages du biogaz sera essentiel et devra passer par une accélération de la distribution du biogaz dans les réseaux de gaz en France.
Au final, grâce au biogaz et au biométhane, le gaz se « verdit » !
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